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INTERVIEW - Henri Vidersan - Une nouvelle hypothèse pourrait expliquer l’apparente constance de la vitesse de la lumière

INTERVIEW - Henri Vidersan - Une nouvelle hypothèse pourrait expliquer l’apparente constance de la vitesse de la lumière

Henri, pourriez-vous nous parler de ce qui vous a initialement attiré vers l'étude de la lumière et de la matière ?

J’ai toujours été attiré par la physique
J’étais curieux, je voulais connaître l’explication des phénomènes physiques. En général les réponses étaient simples, claires et logiques. Par contre, pour la lumière, les réponses étaient complexes. Il y avait cette dualité onde corpuscule, cette difficulté des expériences, cette vitesse astronomique…etc... Je ne comprenais pas et me suis pris au jeu, c‘est devenu un défi et je me suis lancé dans cette recherche.
Pour la matière, quand on la recherche dans l’infiniment petit, elle est aussi très complexe. De plus, on ne peut étudier l’une sans l’autre, elles sont liées et ce fut l’origine de mon attrait pour ces deux entités.

Dans votre ouvrage 'La Matière et la Lumière', vous proposez des hypothèses alternatives à la théorie de la relativité. Pouvez-vous expliquer comment vous en êtes arrivé à questionner ce postulat fondamental ?

Le résultat négatif de l’expérience de Michelson et Morley fut que la seule explication possible à l’époque était le postulat disant que la vitesse de la lumière est constante quel que soit le référentiel où on la mesure . Les équations de Lorentz ont donc suivi ce postulat.
Si une vitesse dans un référentiel est c, on obtient c’ = c dans un autre référentiel (ce qui est prévu car elles ont été créees pour !!). Ce n’est pas très scientifique mais que proposer d’autres ?.
Je l’ai accepté comme tout le monde mais cela ne me satisfaisait pas. J’ai donc cherché une autre explication et j’ai eu la chance de me rendre compte que la lumière subissait l’effet d’un champ gravitationnel en translation dont la direction serait opposé à l’effet d’additivité des vitesses due à l’observation .
Ces deux effets pourraient se compenser exactement ce qui expliquerait la constance de la mesure de la vitesse de la lumière sur Terre, mais sans utiliser un postulat. Cela pourrait aussi expliquer l’expérience de Michelson et Morley ainsi que le fonctionnement du GPS.
Une telle compensation de deux phénomènes différents pourrait paraître simple et naïve, mais il existe, en Science, d’autres compensations exactes entre deux phénomènes physiques différents, dont la célèbre compensation entre matière inerte et pesante .
Pourquoi pas celle-ci ?

L'expérience de Michelson et Morley a joué un rôle crucial dans votre travail. Comment votre interprétation de cette expérience diffère-t-elle des interprétations traditionnelles ?

L’expérience de Michelson et Morley a joué un rôle crucial dans la théorie de la relativité.
En effectuant des mesures précises par des franges d’interférences on devait démontrer que la vitesse de la lumière changeait selon sa direction, donc suivait le principe d’additivité des vitesses. Or quelle que soit sa direction, le résultat était le même, ce fut un échec,
Comme à l’époque on ne savait pas encore que la lumière était sensible à la gravitation, ce fut un mystère et la seule conclusion possible était de l’admettre par postulat.
N’importe quel scientifique de l’époque ne pouvait qu’approuver ce choix. Les équations de Lorentz et la relativité sont nées, en partie, à cause de ce choix
Des années après, Le génial Einstein a découvert l’influence de la gravitation sur la lumière.
Apparemment cela n’a pas donné aux chercheurs l’idée de revenir sur l’interprétation de cette expérience. Je pense qu’il y en a eu mais qu’on les a plus ou moins ignorées.
Lors de mes recherches, et peut être parce que je n’étais pas un spécialiste, j’ai eu la chance de me rendre compte que la lumière serait soumise à deux effets (additivité des vitesses et gravitation ) qui se compenseraient. Ce qui pourrait expliquer le résultat négatif de l’expérience de Michelson et Morley mais sans utiliser un postulat.

Vous mentionnez l'idée d'un 'champ gravitationnel en translation'. Pouvez-vous expliquer en détail cette notion et comment elle pourrait affecter notre compréhension actuelle de la vitesse de la lumière ?

Le vecteur champ gravitationnel d’une masse est toujours dirigé vers son centre, ceci est donc valable pour la Terre. Mais comme la Terre est en translation sur l’écliptique, ce vecteur va naturellement « suivre » la Terre dans sa translation.
(Pour mieux comprendre cet effet, une analogie très simple serait celle d’un aimant et d’une aiguille sensible au champ magnétique de l’aimant. Si on déplace l’aimant, son champ magnétique va se déplacer et l’aiguille se déplacera aussi pour le suivre. Nous serons alors en présence d’un champ magnétique en translation).
Toute masse qui se déplace en translation crée donc un champ gravitationnel qui va, lui aussi, se déplacer en translation
Comme je n’ai pas trouvé de nom pour cet effet dans les ouvrages scientifiques, je l’ai appelé « champ gravitationnel en translation »
. Toutes les masses sur Terre et aux alentours y seront soumises, que ce soit une bactérie, un paquebot ou une chaine de montagnes,. Elles seront entrainées par ce champ.
Si une masse quelconque (un météorite par exemple) se déplace près de la Terre , il sera entrainé par ce champ et sa vitesse, (dans le référentiel héliocentrique) sera modifiée.
Nous venons de voir que la lumière est sensible à la gravitation . Elle sera donc, elle aussi, entrainée par ce champ gravitationnel en translation et sa vitesse sera modifiée.
Cet effet compenserait l’effet de l’additivité des vitesses et permettrait ainsi de comprendre le mystère du résultat négatif de l’expérience de Michelson et Morley.
La vitesse de la lumière ne serait plus constante comme le dit le fameux postulat.
Elle ne nous apparaît constante que sur Terre grâce à ces deux effets.
Qu’en serait il dans des espaces de gravitation différentes, voire sans gravitation ?
La recherche est ouverte


Votre hypothèse suggère que la mesure de la vitesse de la lumière pourrait changer dans d'autres environnements que la Terre, comme sur la Lune ou la Station Spatiale Internationale. Comment proposez-vous de tester cette théorie pratiquement ?

L’idéal serait de pouvoir faire l’expérience de Michelson et Morley sur la Lune ou sur la station spatiale mais c’est difficile. Une autre possibilité serait de faire cette expérience sur Terre mais dans un véhicule se déplaçant à grande vitesse (par exemple le TGV) .
Dans ce cas, le champ gravitationnel ne changerait pas mais l’effet d’additivité des vitesses serait différent.
Une autre possibilité serait d’échanger des signaux lumineux entre la terre et une plate forme volante (station spatiale ou avion ) et de vérifier s’il y a une différence de temps entre l’aller ( opposé au champ gravitationnel de la Terre donc freiné) et le retour (même sens que le champ donc accéléré)
Les horloges atomiques nécessaires n’ont même pas besoin d’être synchrones car on ne mesure qu’une différence de temps. L’explication détaillée de cette expérience est disponible

La communauté scientifique peut être réticente à accepter des idées nouvelles qui remettent en cause des théories établies. Quels défis avez-vous rencontrés en présentant vos hypothèses et comment les avez-vous surmontés ?

La communauté scientifique, comme d’ailleurs toutes les communautés, est réticente à accepter des idées nouvelles . Il y a eu le passage de la « terre plate » puis celui du soleil qui tourne et non pas la Terre. (Je cite souvent Aristarque qui a osé se mettre tout le monde à dos en disant que c’est la Terre qui tourne et personne ne l’a cru ), Il y a eu ensuite le passage à la théorie de Newton et enfin à celui de La Relativité,
Mon hypothèse a donc subi naturellement le même accueil négatif.
Très peu de personnes ont accepté de dialoguer. J’ai alors mis une video sur Youtube.
Je me suis fait à nouveau remettre à ma place. C’était des conseils condescendants ! Il fallait accepter sans chercher à comprendre ! mais aucun dialogue sérieux. Il n’y avait pas hélas d’esprit scientifique.
La relativité d’Einstein et les équations de Lorentz sont géniales, certes, mais on ne peut hélas les critiquer car elles sont considérées comme parfaites et intouchables ! Elles sont devenues un dogme !.Pourtant ces lois ne sont pas des oeuvres divines incritiquables, et ces brillants génies ne sont après tout que des hommes et ils peuvent s’être trompés
On ne me prenait pas au sérieux car j’osais à mon petit niveau d’ingénieur critiquer des théories sur lesquelles s’étaient penchés de nombreux scientifiques depuis plus d’un siècle
Je ne demandais pourtant pas qu’on accepte mes idées mais seulement qu’on les analyse et qu’on en discute. Les médias scientifiques refusaient de publier mes hypothèses car elles voulaient que je sois parrainé par des « pairs connus»
J’étais démoralisé car je ressentais ce devoir de transmettre ces idées pour qu’on puisse juger si elles étaient valables ou non .
Je vais donc continuer à lutter pour les communiquer.

Enfin, quel message souhaitez-vous transmettre aux jeunes scientifiques qui pourraient être intéressés par la physique et les mystères qu'elle recèle encore ?

Il faut redonner à la nouvelle génération de chercheurs l’envie de chercher (dans tous les domaines de la Science) des explications physiques plutôt que d’accepter sans véritable réflexion. Un chercheur doit aussi être curieux.
Il faudrait que les spécialistes ne rejettent pas à priori les non spécialistes et acceptent de dialoguer avec eux. (rappelons l’illustre exemple de Pierre et Marie Curie qui « tournaient en rond » avec la découverte du Radium et qui ont demandé son avis à leur bonne !)
: Nous avons à notre époque l’informatique, internet, le mobile…etc…. Ce sont des instruments extraordinaires, On peut rechercher et trouver n’importe quelle réponse et communiquer avec le monde entier.
Le piège, ce sont les applications. On nous incite à ne plus raisonner puisque les applications prétendent raisonner pour vous
J’ai vu des cours de physiques où on ne demande aux étudiants qu’à appliquer !.C’est triste
Pourtant une machine est faite pour appliquer, et elle le fait très bien. Par contre, un être humain est fait pour penser et réfléchir, Il ne faut pas inverser les rôles.
Si on veut progresser dans la connaissance scientifique il faudrait revoir le système éducatif qui a négligé le raisonnement et c’est fondamental.
Un détail, mais qui a son importance : On nous demande d’aller toujours plus vite, or un ordinateur fonctionne à des vitesses fantastiques mais un humain a besoin de temps pour raisonner (surtout en Science)‘

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